Le budget de l'État, par le biais des crédits consacrés à Action Logement, finance intégralement le remodelage en profondeur des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). À Nancy, les cinq quartiers prioritaires bénéficient d'une action visant à rebâtir l'habitat collectif – les tours et les barres – et les équipements publics, comme le groupe scolaire du quartier des Provinces à Laxou. Le projet conçu pour ce quartier est d'une ampleur comparable à celui qui avait été conçu pour le plateau de Haye, aussi appelé le Haut-du-Lièvre, dont la barre du Cèdre bleu est toujours intacte.
Il faut aussi favoriser le passage au chauffage urbain et l'isolation thermique du collectif à grande échelle, comme dans le quartier Vand'est de Vandœuvre-lès-Nancy. Je pense également au remodelage des centres commerciaux, comme celui des Nations, voire à leur reconstruction, comme pour celui de Jeanne d'Arc – également à Vandœuvre-lès-Nancy.
Pour réussir, l'État doit apprécier la vitesse de la rénovation à Nancy comparée à celle d'autres métropoles et concentrer son action sur la construction de logements. En effet, ce facteur est déterminant pour assurer le relogement des personnes concernées, dans de bonnes conditions et avec leur accord, avant de déclencher les opérations de destruction dans les QPV. L'État doit être attentif à l'identification, à l'échelle de l'agglomération de Nancy, des occasions de mise en chantier rapide de logements. La quantification doit en être décidée par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), à la hauteur des ressources considérables d'Action logement, votées chaque année et par trop inutilisées.
Nos concitoyens, souvent très jeunes, qui vivent dans ces quartiers sont notre avenir. Les habitants doivent connaître les étapes identifiées par l'État pour lever les blocages à l'accélération de la construction de logements. Je souhaite également savoir de quelle manière l'État entend dialoguer de façon incitative avec la métropole du Grand Nancy.