Intervention de Pierre Dharréville

Réunion du mercredi 5 avril 2023 à 9h40
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Personne n'a oublié ce qui a motivé la mise en place de ces conseils nationaux de la refondation – pour nous, l'acronyme CNR renvoie à une institution de la grande histoire, qui n'est pas tout à fait comparable. Ne nous racontons pas d'histoires : du fait de l'élection d'une majorité relative, l'exécutif a essayé de contourner le Parlement en discutant dans d'autres cadres. C'était un peu la suite du grand débat, du grand sketch organisé pour faire semblant d'écouter notre peuple en colère. L'opération de com' ne prend pas très bien. Quoi qu'il en soit, le fait que vous nous renvoyiez à une sorte de légitimité nécessairement extérieure au Parlement nous pose problème. Chacun ici est aux prises avec la réalité. Le fait d'être députés ne nous empêche pas de discuter et de travailler avec des acteurs des politiques publiques en dehors de cet hémicycle, ni d'œuvrer pour plus de démocratie. Nous proposons par exemple un référendum sur la question des retraites : ce pourrait être une manière intéressante de faire participer les gens à la décision !

Lorsque nous devons délibérer dans notre assemblée, nous ne pouvons pas attendre que le ministre ait tiré les conclusions de discussions qu'il a engagées par ailleurs. Soit nous faisons la loi en essayant d'être à la hauteur des défis auxquels nous sommes confrontés, soit nous attendons et nous nous reverrons lorsque nous en aurons le temps ou lorsque le sujet sera mûr. Le problème, c'est que nous n'avons pas l'impression que la présente proposition de loi soit à la hauteur des questions posées. Or les questions relatives à la formation sont centrales, essentielles. Nous avons, par exemple, besoin de définir un plan de formation.

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