L'article 1er vise à étendre le RSA sans contrepartie à tous les jeunes dès 18 ans.
Il y aurait beaucoup à dire à propos des bourses, notamment sur la possibilité d'en bénéficier – un étudiant par exemple dont les parents appartiennent à la classe moyenne et travaillent tous les deux, même s'ils ont des salaires modestes, en est exclu. On pourrait favoriser l'attribution au mérite, mais non : vous choisissez de créer une nouvelle allocation.
Je ne vous ferai pas le procès de l'absence de financement, puisque vous proposez une taxation des héritages, mais notre pays est déjà le champion des prélèvements obligatoires. En effet, on parle beaucoup du déficit et de la dette, mais un autre élément est frappant : plus de 46 % du PIB, soit presque 1 euro sur 2 de richesse produite dans notre pays, est prélevé sous forme d'impôts, de taxes ou de prélèvements obligatoires.
Par ailleurs, sept ans après l'entrée dans le RSA, un tiers seulement des bénéficiaires ont un emploi, si l'on en croit le dernier rapport de la Cour des comptes. Le RSA n'est donc pas du tout le tremplin vers la réussite que vous imaginez.
Cette proposition de loi témoigne d'un rapport à la famille, à travers la taxation de l'héritage et de la solidarité familiale, et d'un rapport au travail qui sont bien éloignés de notre philosophie. C'est pourquoi nous proposons de supprimer purement et simplement l'article 1er.