Je l'ignore. Quand on travaille dans une rédaction comme celle de BFM TV, on ne s'observe pas les uns les autres. Je ne savais pas ce que faisait le présentateur d'avant et pas davantage ce que faisait celui d'après. En outre, avec le logiciel dont je vous ai parlé, il était impossible de connaître la provenance des photos. Quand je recevais des images de l'extérieur, je les transmettais par mail directement à la personne avec laquelle je travaillais ; elles étaient ensuite transférées au service compétent pour réaliser un montage à partir des éléments que j'avais reçus – qui n'étaient donc pas clés en main. Une fois ce travail achevé, ces visuels étaient intégrés à la banque d'images de la chaîne. Chaque élément devait ensuite être validé par la hiérarchie avant d'être diffusé. En outre, lors de la présentation du journal, des consignes étaient transmises au présentateur, grâce à une oreillette, par la cheffe d'édition. Elles pouvaient concerner le rythme – il faut presser le pas, parce qu'on a pris du retard, ou au contraire le ralentir –, mais la cheffe d'édition avait également la responsabilité de ne passer que des images qui portaient la mention « validée ». À défaut, elles n'étaient pas diffusées.