Un tel process n'existait pas. Comme je vous l'ai expliqué, il y avait des discussions avec ma hiérarchie, la rédactrice en chef en l'occurrence, sur les sujets les plus importants, sur celui par lequel s'ouvrait le journal. Il y avait également des discussions, parfois animées, quant aux angles de ces sujets lorsque, par exemple, je trouvais qu'ils ne correspondaient pas à ce qui intéressait le public. Celles-ci pouvaient aussi porter sur certaines interviews qui m'étaient imposées et que je devais passer dans le journal de la nuit. Comme vous le savez, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) veille au respect, par les radios et les télévisions, du pluralisme politique. Il arrivait parfois, parce que BFM TV n'était pas dans les clous, que l'on m'impose la diffusion d'interviews de parlementaires ou de ministres, qui parfois duraient cinq à six minutes…