Nous avions évoqué, lors de nos révélations sur Pegasus, la privatisation de la cybersurveillance. Deux modèles parallèles coexistent en la matière. Autrefois, en effet, les outils de cybersurveillance aussi sophistiqués que Pegasus étaient réservés à certains États, mais l'offre privée permet désormais à des États qui n'ont pas les moyens de les développer en interne de se les procurer. Nous avons ainsi observé que les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc avaient acquis de tels logiciels. En matière de désinformation, on constate une situation parallèle avec Team Jorge et Percepto. Les services de NSO ont été vendus à des régimes et à des gouvernements, ce qui n'est pas le cas ici, où l'offre est beaucoup plus obscure encore, mais on peut comparer les deux mécanismes.