Tant qu'il n'y aura pas de conséquences pour ceux qui ont recours à ce type de services – qui, au sens large, vont de la désinformation au cyberespionnage en passant par le piratage de téléphones –, je suis convaincu que cela continuera. On peut prendre toutes les précautions que l'on veut, la course technologique est permanente et les pirates ont souvent un bon coup d'avance.
Je demeure convaincu que le fait d'identifier et de nommer les responsables de ce type d'action a son importance, y compris quand on sait qu'on ne pourra pas forcément les faire comparaître devant un tribunal en France ou même au sein de l'Union européenne.
Je suis un peu étonné que, sept ans après les Macron Leaks, nous n'ayons toujours pas de nouvelles de l'enquête menée sur ce qui constitue a priori la plus grave tentative d'ingérence contre la démocratie française depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Si on ne dit pas aux Français ce qui s'est passé en publiant les conclusions de l'enquête menée par les services de renseignement et la police tout en mettant en garde les auteurs présumés de ces opérations, elles continueront.