Ce qui est aujourd'hui au centre des préoccupations israéliennes, ce sont la réforme du système judiciaire, la situation sécuritaire intérieure extrêmement dégradée et les inquiétudes concernant le nucléaire iranien. Il n'y a donc pas eu beaucoup de débats à la suite de notre enquête. La société civile est mobilisée sur bien d'autres sujets.
On peut se dire que, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme judiciaire proposée par la droite et l'extrême droite du gouvernement Netanyahou, les gens dénoncent la corruption, la manipulation et la diffusion de fausses nouvelles. Le Premier ministre est en ce moment jugé pour corruption, mais il a eu les faveurs des Israéliens lors des dernières élections…
Notre enquête a été bien reprise par la presse, notamment dans Haaretz et d'autres journaux, et plusieurs de mes confrères ont été invités à la télévision israélienne pour en parler. Alors que nous avons démontré le caractère tentaculaire de ces pratiques édifiantes, il n'y a pas eu de prise de conscience particulière – quand bien même la société civile israélienne est très mobilisée sur les sujets que j'ai évoqués.