Il y a en effet trois pays où Team Jorge nous dit ne pas intervenir.
S'agissant de la Russie, les choses sont assez claires : le régime russe n'étant pas une démocratie, il lui est très facile de réprimer tant des propagateurs de fausses nouvelles que des journalistes. Être journaliste en Russie est très compliqué. L'arsenal juridique de la répression est très développé, mais je ne pense pas que ce soit un modèle à adopter.
En ce qui concerne les États-Unis, c'est un grand pays de liberté de la presse, mais l'affaire Wikileaks a aussi montré que des lanceurs d'alerte peuvent y être mis en prison. On voit qu'en cas de suspicion de fake news ou d'ingérences étrangères, une machine sophistiquée peut s'y mettre en route : on peut nommer un procureur spécial, comme Robert Mueller après l'élection de Donald Trump ; les commissions d'enquête du Congrès ont des moyens d'investigation bien plus importants que leurs homologues françaises – cela pourrait d'ailleurs être une piste à creuser pour faire changer les choses un jour.
Souvenons-nous qu'après l'élection de Donald Trump, une enquête a été très vite ouverte et qu'elle a mené à une procédure d' impeachment. Certes, celle-ci n'est pas allée à son terme, mais les moyens d'investigation ont été colossaux. Y a-t-il pour autant moins de fake news aux États-Unis qu'ailleurs ? Je n'en suis pas sûr, mais Team Jorge y réfléchit à deux fois avant d'agir.
En ce qui concerne enfin Israël, c'est beaucoup plus simple : si la justice israélienne doit un jour s'en prendre à eux, elle pourra facilement aller les chercher à leur domicile. De plus, Israël est un tout petit pays. Si vous voulez continuer à travailler avec des start-up, des acteurs de la tech ou des médias, il vaut mieux faire profil bas.