La seconde, c'est une campagne qui utilisait de faux comptes sur les réseaux sociaux, appartenant prétendument à des internautes français ; elle ciblait principalement M. Ali Bin Fetais Al-Marri, procureur général du Qatar. Il s'agissait de prétendre que cet homme était visé en France par des enquêtes sur des biens mal acquis et des faits de corruption. Ces faux comptes utilisaient aussi de fausses distributions de tracts et des sujets diffusés dans l'édition de la nuit de BFM TV.
Libération a enquêté sur le sujet et il semble qu'à l'origine de cette opération, on trouve des officiels bahreïniens ou des personnes proches des intérêts de Bahreïn qui, en raison d'un contentieux territorial datant de 2001, ont voulu s'attaquer à M. Al-Marri. Pour cela, ils ont notamment approché des journalistes français. Une source a fait passer à un journaliste du Monde des informations sur M. Al-Marri, sur des biens mal acquis et des faits de corruption, et l'a fortement incité à enquêter en ce sens.