Merci pour cette double question, qui m'intéresse énormément à titre personnel depuis des années, monsieur le député.
Il n'est pas nouveau de comparer les classes préparatoires et l'université, en particulier dans les domaines scientifiques. En revanche, pour diverses raisons, on observe depuis quelques années une décrue du nombre d'étudiants qui choisissent les classes préparatoires. Malgré leur bonne méthodologie scientifique et toutes leurs qualités, les classes préparatoires n'attirent plus nos jeunes, qui préfèrent partir à l'étranger, à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), à Zurich ou à Londres, plutôt que de s'inscrire dans les licences scientifiques de nos universités.
C'est pourquoi l'université essaie désormais de proposer une diversité de parcours répondant à la diversité des profils des jeunes, en particulier des filles : licences sélectives ou non sélectives, pluridisciplinaires ou bidisciplinaires, afin de s'adapter aux demandes de passerelles entre les formations. L'étudiant peut se tromper, choisir, rebondir, suivre une formation et bifurquer plus tard. La diversité des formations offertes par l'université permet des parcours variés. Selon son profil et ses projets, l'étudiant pourra opter pour une classe préparatoire ou l'université, deux filières qu'il ne faut pas opposer car elles garantissent une offre diversifiée.
Quant aux filles qui choisissent des filières scientifiques, elles représentent 30 % des effectifs des classes préparatoires, 39 % des étudiants en licences, 42 % des étudiants en masters et 41 % des doctorants. Elles vont donc plus facilement à l'université. Il faut s'y prendre dès l'école primaire, la formation des professeurs des écoles et l'élaboration des livres de classe pour montrer aux filles que les sciences, les mathématiques, la physique et les sciences de l'ingénieur mènent aussi vers la santé, l'environnement et de nombreux secteurs qui peuvent les attirer.