« La culture scientifique, c'est l'un des plus grands enjeux démocratiques qui soient. Plus que jamais, il faut travailler à en élever le niveau dans la population, mais aussi chez nos décideurs. » Ces mots ne sont pas les miens mais ceux d'une journaliste, rédactrice en chef d'une revue scientifique québécoise, Marie Lambert-Chan. J'ai pour ma part des propositions à vous faire sur le sujet.
Nous disposons à l'Assemblée nationale d'un remarquable outil : l'Opecst. Le groupe Écologiste vous suggère de valoriser ses rapports, ses notes scientifiques et ses comptes rendus d'auditions qui s'empilent et finissent parfois dans un carton sans avoir été diffusés. Ils pourraient éclairer utilement nos débats et nos décisions.
La même Marie Lambert-Chan nous explique : « Avoir une culture scientifique, ce n'est pas tout savoir des sciences. C'est plutôt d'avoir soif d'en apprendre toujours plus sur les sciences, de comprendre la démarche scientifique, de cultiver à la fois son esprit critique et son sens de l'émerveillement. » Nous vous proposons donc d'organiser de grands débats publics dans la société avant que le Parlement ne se prononce sur des sujets importants – citons, au hasard, l'énergie et le nucléaire. Comment ne pas organiser un grand débat public avant que nous prenions ici des décisions qui nous engagent sur le plan financier et écologique pour des milliers d'années ?
Avant de légiférer, pourquoi ne pas organiser un grand débat dans la société, éclairé par les travaux de l'Opecst, sur la mise en place des ZFE, les zones à faibles émissions, sachant que les pollutions provoquent entre 50 000 et 80 000 morts par an ? Ne serait-il pas utile d'informer la population des effets des pollutions ?
Je pourrais donner d'autres exemples. À quand un grand débat dans la société sur la fraude fiscale qui nous empêche d'agir et d'opter pour la transition écologique, sans que le grand public en ait suffisamment connaissance ? Nous avons d'autres pistes concernant l'éducation, l'université…