Maintenant que j'ai parlé des expressions des ministres, je peux évoquer les faits. C'est tout d'abord le niveau de nos élèves dans les matières scientifiques qui ne cesse de reculer. Je vous l'accorde, madame la ministre, le problème n'est pas récent, mais on a tout de même observé une accélération de la dégradation de ce niveau. S'il y a vingt ans, 64 % des élèves français atteignaient au moins le niveau élevé en mathématiques, nous sommes tombés à 11 % aujourd'hui. Et force est de constater que le Gouvernement n'a pas fait grand-chose depuis 2017 pour enrayer ce recul. C'est bien lui qui a fait reculer l'enseignement des sciences en France avec la réforme du bac : entre 2018 et 2020, le nombre d'heures de mathématiques en première et en terminale a diminué de 18 % ; entre 2019 et aujourd'hui, le nombre d'élèves de terminale ayant plus de six heures de mathématiques par semaine est passé de 200 000 à 100 000.