Lors de son discours aux Mureaux, le 2 octobre 2020, le Président de la République nous a appelés à défendre avec force les valeurs de la République, à nous opposer au développement du repli communautaire et du séparatisme sous toutes ses formes. Une stratégie globale de lutte contre le séparatisme en a découlé. Elle visait à entraver toutes les initiatives contraires aux fondements de notre République, à amplifier l'ensemble des actions permettant de donner corps à l'égalité des chances sur tous les territoires et à accompagner la structuration d'un islam de France face aux dérives extrémistes de l'islamisme.
Jusqu'alors, dans le triangle séparatisme-radicalisation-terrorisme, toutes nos forces étaient concentrées sur la lutte contre le terrorisme et la radicalisation violente, et c'est normal. Avec la loi CRPR, l'État s'est donné les moyens de s'attaquer à la racine du problème : le séparatisme nourrit les individus radicalisés, qui eux-mêmes nourrissent le terrorisme. En un an et demi, cette loi nous a permis de changer d'échelle, en donnant à l'État de nouveaux moyens en matière de réglementation des cultes, dans les champs de l'éducation et du sport, ou dans le domaine de la lutte contre la haine en ligne. Cette loi a aussi permis de désinhiber l'administration et de lui donner des outils pour s'attaquer à tout ce qui peut donner de l'air aux séparatismes : le financement des associations, l'instruction en famille, les écoles privées hors contrat (EPHC). Cette loi a rendu possible un véritable réveil républicain autour de ce sujet – et croyez-moi, nos concitoyens musulmans qui pratiquent leur foi en toute quiétude et dans le respect des valeurs de la République sont les premiers à nous en remercier !