En effet, le pacte sera plus rémunérateur que les heures supplémentaires – et pour cause, c'est dans l'intérêt du ministère de l'éducation nationale –, sinon il n'attirerait pas les professeurs. Or il est nécessaire que ces derniers adhèrent au pacte. Celui-ci doit être financièrement attractif et je peux vous affirmer qu'il le sera.
J'en arrive aux missions qui seront proposées aux enseignants, du premier comme du second degré, en commençant par les missions de base. D'une part, les enseignants du premier degré dispenseront une ou plusieurs heures de soutien et d'approfondissement en français et en mathématiques dans les classes de sixième, selon le modèle des classes tremplin de l'académie d'Amiens. D'autre part, les enseignants du second degré assureront des remplacements de courte durée, en faisant bien sûr cours dans leur discipline. Si, par exemple, un professeur de mathématiques est absent, le trou ainsi créé dans l'emploi du temps de la classe pourra être comblé par un cours d'anglais assuré par un professeur d'anglais, quitte à ce que les élèves concernés aient davantage de cours d'anglais que de mathématiques cette semaine-là – une compensation sera bien sûr prévue au cours des semaines suivantes.
À ces missions de base s'ajoutent la généralisation du dispositif « devoirs faits » – qui a fait ses preuves – à l'ensemble des classes de sixième ainsi que des missions qui pourront être définies au sein des projets pédagogiques des établissements dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR). Les directeurs et chefs d'établissement disposeront d'une certaine souplesse dans le choix de ces missions.