Dans la droite ligne de mon intervention précédente, je vous confirme que les enseignants expérimentés verront leur rémunération augmenter. Nous avons été très attentifs à reconstruire de la progressivité de carrière, afin d'éviter les faux plats de rémunération, objectivement démoralisants et démotivants pour les enseignants concernés. Si nous nous étions contentés d'augmenter les enseignants en tout début de carrière, nous aurions précisément étiré les faux plats que l'on retrouve à partir de la cinquième ou huitième année d'enseignement.
En réponse à la deuxième partie de votre question, j'indique que les enseignants expérimentés peuvent faire bénéficier leurs jeunes collègues de leurs connaissances et de leur travail de différentes manières, en particulier par la formation des enseignants stagiaires. Nous réfléchissons à une réforme du recrutement et de la formation des professeurs des écoles. Devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation, j'ai eu l'occasion d'indiquer que mon souhait allait vers un recrutement des professeurs des écoles à bac + 3 au lieu de bac + 5, tout en conservant l'enveloppe de la mastérisation.
Les deux années comprises entre bac + 3 et bac + 5 sont des années d'élèves professeurs, ce qui pouvait exister jadis dans les écoles normales et existe actuellement dans les Écoles normales supérieures (ENS). Cette période permet un contact plus important avec la réalité du métier et des stages sur le terrain, tout ce qui valorise l'expérience des enseignants en milieu ou fin de carrière. C'est dans cette direction que nous souhaitons aller : formation des jeunes enseignants et valorisation de l'expérience.