Engagée dès 2021, la politique de revalorisation globale pour tous les enseignants se poursuit par des concertations avec les différents partenaires. Les mesures prises à l'automne dernier en faveur de la revalorisation des salaires mettaient particulièrement l'accent sur les nouveaux enseignants, afin de rendre ce si beau métier plus attrayant.
Aussi ma question portera-t-elle sur la reconnaissance et la revalorisation salariale des enseignants plus âgés, nos fameux experts aux cheveux blancs comme j'aime les appeler, dont la rémunération moyenne était de 3 061 euros nets en 2020.
Alors que la loi sur les retraites tend à prolonger la carrière des enseignants, il est grand temps de mettre à plat leur évolution de salaire, mais aussi de mettre en place de nouvelles missions qui pourront leur être proposées pour valoriser leur expérience, les motiver ou remotiver dans leur parcours. À partir d'un certain âge, il est compréhensible qu'un professeur des écoles ou de l'enseignement secondaire n'ait plus l'énergie de se retrouver devant une classe de vingt-huit élèves, voire plus en lycée. Pourtant, son expérience, son expertise, ses connaissances didactiques sont précieuses et indispensables pour l'éducation nationale.
Il est donc urgent de proposer d'autres missions à ces experts de l'enseignement qui souhaitent exercer d'autres fonctions et évoluer dans leur carrière. Avec ce recul, on imagine aisément un enseignant expérimenté œuvrer dans un groupe d'une douzaine d'élèves à profils et besoins particuliers, par exemple, en développant des projets spécifiques. On imagine facilement cet enseignant former les plus jeunes au sein de l'institut national supérieur du professorat et de l'éducation (Inspe) ou intervenir pour faire de la remédiation en milieu scolaire. On imagine également des missions de mentorat, si précieuses pour les jeunes enseignants qui sont démunis face à certaines situations rencontrées durant leurs premières années de métier.
Les exemples ne manquent pas – j'en ai encore beaucoup dans ma poche. Mais ce qui manque cruellement, c'est la revalorisation salariale qui différencie un jeune en début de carrière d'un enseignant ayant quarante ans et plus de bons et loyaux services. Quelles mesures envisagez-vous de prendre afin de faire en sorte que ces experts de l'enseignement soient valorisés financièrement et que nous n'ayons plus à nous priver de leur savoir-faire.