Ce sont dorénavant les tableaux comptables, les réformes moins-disantes et la casse du service public, avec son lot de fermeture de classes, qui animent nos débats en matière d'éducation nationale.
Au centre de ce système éducatif, nos enseignants, surnommés autrefois les hussards noirs de la République, ne jouissent hélas plus du respect auquel ils peuvent légitimement prétendre. Plus de respect de la part de la société, plus de respect de la part de l'État et de leur ministère.
Derrière les belles paroles des ministres successifs, la réalité est implacable : les enseignants français sont parmi les moins bien rémunérés de l'Union européenne. C'est une honte, disais-je, qu'un pays riche comme le nôtre ne paie pas dignement ceux sur lesquels repose son avenir. Soyons clairs dès maintenant : ce ne sont pas les quelques mesures que vous distillez, monsieur le ministre, qui suffiront à calmer la crise de confiance qui touche la communauté enseignante.