Je veux remercier le groupe LFI – NUPES d'avoir inscrit ce débat à l'ordre du jour de notre Assemblée. Il nous permet de revenir sur la vaste opération de communication et de fausses informations lancée par le Gouvernement autour de la revalorisation du traitement des enseignants. Notre sentiment est largement partagé par les syndicats puisqu'ils ont quitté les réunions à ce sujet, les professeurs ayant eu, à raison, le sentiment de s'être fait berner par les annonces parfois contradictoires de l'exécutif. Toutefois, cela ne l'empêche pas de persévérer dans cette mauvaise voie, le Gouvernement pensant, une nouvelle fois, avoir raison contre tout le monde.
Rappelons brièvement les faits. Devant la crise de recrutement des professeurs, face au constat, maintes fois exposé et chiffré, du déclassement des professeurs dans notre pays, tant en termes de rémunérations que de reconnaissance, il fallait prendre des mesures fortes. C'est en tout cas ce qui était attendu par les équipes pédagogiques. Rappelons qu'en euros constants, les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération au cours des vingt dernières années. En début de carrière, les professeurs sont passés d'un salaire équivalent à 2,3 fois le Smic en 1980 à un salaire d'à peine 1,2 fois le Smic.