Nous sommes presque d'accord sur l'essentiel : la transition écologique est indispensable et il faut embarquer tout le monde. Ensuite, vous énumérez un certain nombre de mesures qui ne méritent peut-être pas toutes d'être mises dans le même sac.
L'objectif zéro artificialisation nette résulte d'un constat simple : en cinq décennies, l'étalement urbain s'est développé davantage qu'en cinq siècles, sans qu'il soit justifié par l'augmentation de la population. Ce faisant, nous menaçons une part de notre souveraineté agricole future, tout comme notre capacité de capter les gaz à effet de serre dans les sols. Le ZAN s'appliquera en 2050. Nous avons aujourd'hui l'équivalent de plus de dix ans d'urbanisation sous forme de friches et des droits à urbaniser qui n'ont pas commencé à diminuer, alors que les prix ont commencé à augmenter, avant même l'application du ZAN. Ne lui faisons donc pas porter toute la responsabilité, même si un assouplissement du dispositif est nécessaire.
J'ai déjà répondu sur les ZFE : nous devrions nous rejoindre sur une mesure qui vise à éviter 47 000 décès par an – chiffres de Santé publique France – et 100 milliards d'euros de coût de santé publique, selon un rapport du groupe Les Républicains au Sénat, plutôt que de débattre uniquement sur la question des modalités.