Car s'il y a des responsables, il y a aussi bien évidemment des victimes : les Françaises et les Français qui, à cause de décisions parisiennes hors-sol, doivent de plus en plus souvent renoncer aux soins, à la culture, au sport, à la citoyenneté – bref, à la vie ! À ces Françaises et à ces Français, vous ne ferez plus croire que nous sommes les grands méchants. Ayez du courage. Allons vers eux et demandons-leur : se sentiraient-ils punis si nous faisions revenir le train du quotidien, les médecins ou l'école ? Se sentiraient-ils punis si nous entendions de nouveau chanter les oiseaux, bourdonner les libellules et les abeilles dans nos campagnes ? Se sentiraient-ils punis si nous fondions notre modèle agricole sur des exploitations paysannes produisant des aliments de qualité, locaux, respectueux des écosystèmes et permettant une juste rémunération ? Se sentiraient-ils punis si, au lieu d'une France couverte d'entrepôts Amazon et de zones commerciales pleines de produits soldés made in China, nous revenions à cette France fière de son tissu de PME, d'artisans, de son économie et de ses emplois locaux ? J'ai l'espoir et l'audace de croire que ça ne serait pas le cas.
Notre écologie, c'est celle qui répare par l'égalité, car elle met fin à la relégation de territoires méprisés et oubliés. Notre écologie, c'est celle qui répare par la justice car, en empêchant l'effondrement écologique, elle est la seule protection des droits de toutes et tous, aujourd'hui et demain. Notre écologie, c'est celle qui répare la beauté de nos territoires en protégeant nos montagnes, nos lacs, nos rivières, nos forêts, loin des grandes zones commerciales qui polluent nos paysages et détruisent nos emplois.