Le baccalauréat est une institution. Par tradition, il est le premier grade de l'enseignement supérieur, mais également le précieux sésame pour y accéder. L'université doit donc être pleinement impliquée dans cet examen et doit en définir les exigences. Le baccalauréat devrait attester que le lycéen est capable d'entrer dans l'enseignement supérieur et de suivre les formations avec profit.
La réforme Blanquer a fini de détruire ce qu'il restait du baccalauréat. Le contrôle continu, les épreuves organisées en mars et les vœux sur Parcoursup contribuent à rendre cette épreuve inutile, puisque l'avenir des élèves se joue lors des deux premiers trimestres. Le baccalauréat – notamment ses épreuves terminales – devient une simple formalité, car la note finale n'est pas prise en compte par Parcoursup. Le baccalauréat n'est plus qu'un certificat de présence au lycée, et non un examen d'accès à l'enseignement supérieur à caractère académique. Il n'atteste plus de l'aptitude du candidat à intégrer telle ou telle formation supérieure et c'est ce qui explique que la moitié des bacheliers échouent en première année d'université.
Pourtant, l'investissement dans l'université revêt un caractère stratégique pour l'avenir et la prospérité du pays. Se donner une politique ambitieuse pour l'enseignement supérieur et la recherche est la condition préalable pour que la France soit à la hauteur de son rang dans le concert des nations. Telle est la volonté du Rassemblement national. Mon collègue Roger Chudeau a déposé une proposition de loi visant à remettre le baccalauréat au centre de l'année de terminale et à lui rendre la fonction qu'il n'a plus, celle d'un examen de passage dans le supérieur.
Quand ferez-vous enfin en sorte que le baccalauréat retrouve sa qualité et sa fonction initiale d'examen d'entrée à l'université et de premier grade universitaire ? Que comptez-vous faire pour que les universités françaises redeviennent des fers de lance de l'excellence académique ?