Alors que toutes les conditions étaient ainsi réunies pour envoyer de nombreux jeunes dans le mur, nous regardions ailleurs, mettant en péril leur avenir et leur épanouissement, sans grande considération pour le coût que représentent les études pour une famille et pour la collectivité.
Il faut certes rappeler que Parcoursup a connu, durant sa première année de fonctionnement, des défaillances auxquelles ont succédé deux années perturbées par le contexte sanitaire. Désormais, toutefois, même si elle reste perfectible, l'interface Parcoursup est reconnue par beaucoup comme un outil exhaustif et efficace, permettant d'informer les futurs étudiants sur les 21 000 formations disponibles – contre 13 200 en 2018 –, et dont le fonctionnement, plus rapide, est devenu moins anxiogène, le délai de traitement ayant été ramené à 44 jours pour la phase d'admission, contre 108 jours cinq ans plus tôt. Pour autant, des points d'amélioration demeurent, notamment en matière d'accompagnement humain, en amont comme en aval des choix d'orientation. Si la situation s'est beaucoup améliorée d'année en année et continuera de le faire, les heures qu'un jeune consacre à s'informer sur l'étendue de ses possibilités doivent devenir toujours plus efficaces et opérantes, et les raisons du rejet d'une candidature doivent être mieux exposées.
Pouvez-vous rappeler votre action pour que l'accompagnement humain soit systématisé et renforcé et qu'il l'emporte toujours, pour chaque formation, sur le traitement algorithmique des candidatures – lesquelles, rappelons-le, ne sont pas examinées par Parcoursup, mais bien par les commissions d'examen des vœux ?