Je m'adresse à vous, madame la ministre, pour évoquer les difficultés des étudiants ultramarins, confrontés à Parcoursup alors qu'ils sont très loin de l'Hexagone. Ces étudiants n'ont pas accès aux journées portes ouvertes pour bénéficier des conseils éclairés des professeurs et des étudiants d'un établissement. Ils n'ont pas accès à la semaine de l'orientation, qui est quasi inexistante, et leurs professeurs n'ont reçu aucune formation sur Parcoursup. En résumé, ces étudiants se retrouvent souvent seuls face à la plateforme.
Nos étudiants ultramarins sont particulièrement pénalisés par le manque d'information sur les critères de sélection des unités de formation et de recherche (UFR) situées en métropole, alors qu'ils n'ont souvent pas d'autre choix que de quitter leur territoire, n'y trouvant pas la spécialité souhaitée. Cette année, environ 40 000 étudiants ultramarins sont venus effectuer tout ou partie de leur cursus dans l'Hexagone, dont 8 000 sont arrivés directement après le bac.
Aux difficultés de se trouver seul à des milliers de kilomètres de chez soi, s'ajoutent souvent celles d'un dispositif Parcoursup aux multiples étapes étalées sur des mois, avec des phases d'admission si tardives qu'il n'est plus possible de bénéficier d'une chambre d'étudiant à un prix abordable, ce qui peut conduire certains à renoncer à leur admission.
Que proposez-vous à nos jeunes des outre-mer pour mieux les accompagner dans leur orientation et leur permettre de constituer des dossiers solides, pour assurer la transparence sur les critères de choix des établissements et pour qu'ils puissent bénéficier d'un logement étudiant alors que la décision d'admission est si tardive ? C'est une question d'égalité des chances, qui passe par une meilleure information, plus de transparence et la prise en considération de l'éloignement dans le processus Parcoursup.