Vous soulevez un problème réel, illustré par des chiffres que je ne vais pas reprendre. Avec le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, nous voulons lutter contre cette autocensure que vous avez décrite dans les collèges et lycées. Pour ma part, je considère que ce phénomène commence dès l'école primaire ; malheureusement, il ne se manifeste pas seulement en classe de seconde et lors de l'inscription sur Parcoursup qui, je le répète, n'est qu'une plateforme.
Par souci d'équité, il nous faut améliorer encore l'accompagnement à l'orientation en lycée, notamment lors des journées d'accueil où un dispositif mobilise les professeurs principaux, l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (Onisep) et les conseillers d'orientation.
Quant à l'autocensure, elle vient de la société, des parents et du regard des enfants. Nous étudions plusieurs pistes pour la combattre dès l'école primaire et permettre à l'enfant de croire en ses capacités. Il faut aussi convaincre sa famille qui peut parfois, de bonne foi et au nom de ce qui semble un certain réalisme, freiner ses ambitions plutôt que l'encourager.
Avec le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, nous voulons agir de l'école primaire au lycée, afin de donner envie et de rendre possible, en nous adressant aussi bien aux élèves qu'à leurs parents. Pour assurer l'équité d'accès – à laquelle nous croyons profondément –, nous devons traiter le problème d'autocensure à la racine.