L'enseignement scolaire n'est malheureusement pas capable de pallier de telles carences, du fait de ses insuffisances : trop peu de conseillers ou de conseillères d'orientation et de psychologues, et des programmes trop chargés qui empêchent les professeurs d'effectuer correctement les heures d'accompagnement à l'orientation.
Ici aussi, nous faisons face, semble-t-il, à un système à deux vitesses : d'un côté, ceux qui détiennent l'information nécessaire pour choisir les « bonnes » filières sur Parcoursup, et qui poursuivront un cursus pleinement choisi ; et puis les autres, qui y vont à l'aveugle, si j'ose dire, et s'engageront dans une formation par défaut, voire par dépit.
C'est une rupture d'égalité, un tri social qui s'effectue dès le collège et se poursuit au lycée jusqu'à l'entrée en master ; un tri clairement renforcé par Parcoursup. Je n'ai donc qu'une question, madame la ministre : comment faire en sorte que Parcoursup n'accentue pas ces inégalités d'accès à l'information sur l'orientation ?