Je veux, pour commencer, saluer notre université, une institution magnifique qui accueille presque gratuitement plus de la moitié des étudiants français. Elle n'est malheureusement pas payée de retour, que l'on pense aux moyens et aux locaux dont elle dispose ou au statut des enseignants-chercheurs.
En ce qui concerne Parcoursup, des améliorations sont en effet notables dans le fonctionnement de la plateforme par rapport aux premières années, en particulier pour les professeurs. Je veux toutefois faire deux observations.
Rappelons, tout d'abord, que si les établissements de formation classent les étudiants, c'est le rectorat qui fixe des quotas à l'entrée de ces établissements. Sa rigidité est souvent dénoncée par les professeurs, qui souhaiteraient davantage de souplesse dans le système. Ils dénoncent le refus opposé par le rectorat aux étudiants non résidents qui souhaitent s'inscrire dans un parcours spécifique de l'académie, unique en France – nous venons d'aborder le sujet. Les professeurs ont beaucoup de mal à faire venir dans leur établissement des jeunes originaires d'autres académies.
Je vous invite, ensuite, à lire l'excellente tribune du président de l'université Jean Moulin Lyon 3, Éric Carpano, parue dans Le Monde le 21 juin 2022. Il souligne dans ce texte que la plateforme n'est pas adaptée aux étudiants en situation de handicap. Il faut plus de temps pour s'organiser dans une ville que l'on ne connaît pas quand on a un handicap. Il est important que Parcoursup évolue sur ce sujet.