Vous avez bien décrit le problème qui se pose dans les Ifsi ; nous avons fait le même constat sur le nombre d'abandons.
Il faut savoir que le concours de recrutement qui existait précédemment avait pour inconvénient que de nombreuses formations restaient non remplies dès le départ ; il avait aussi suscité une multiplication des préparations privées qui en compromettaient le caractère méritocratique. Nous avons désormais un nouveau problème, lequel a été confirmé par un rapport de l'inspection générale.
Ce problème est lié à la motivation des étudiants ; celle-ci étant cruciale dans la formation au métier d'infirmier, nous avons fait évoluer Parcoursup dès cette année pour donner aux élèves et à leurs familles des outils leur permettant de se positionner en connaissant mieux la formation. Nous leur avons notamment laissé la possibilité de rédiger une lettre de motivation plus longue que pour les autres formations afin de pouvoir mieux évaluer leur motivation, laquelle constitue un critère de choix.
Un autre problème a été identifié, celui du stage. Comme vous l'avez dit, les abandons ont lieu deux à trois mois après la rentrée – c'est-à-dire, comme par hasard, juste après le stage. Nous avons donc identifié les terrains de stage qui ne sont pas adaptés au premier stage d'infirmier, comme les Ehpad, et un travail est en cours pour faire évoluer la formation afin d'éviter les abandons.
Enfin, puisque vous avez posé la question de la territorialisation, je précise que nous essayons d'inciter les Ifsi à recruter les étudiants sur leurs territoires respectifs ; néanmoins, il n'y aura pas de retour au concours. Nous visons plutôt l'amélioration des différents points identifiés par les inspecteurs.