Cette série de questions a été demandée par le groupe Les Républicains, car nous sommes préoccupés par ce que nous disent les jeunes et leurs familles à propos de l'enseignement supérieur.
Il y a quelques années encore, le baccalauréat était la porte d'entrée des études supérieures. C'était la garantie d'un examen équitable, identique pour tous, anonyme dans sa partie écrite. Chaque enseignant préparait ses élèves, et nous avons tous à l'esprit, dans nos histoires personnelles, des enseignants qui ont contribué à la promotion de leurs élèves, voire à leur émancipation. Parcoursup a remplacé le baccalauréat pour l'accès aux études supérieures. Oubliés le mérite, les notes obtenues, un examen national identique pour tous : il y a désormais un algorithme, qui nous surprend chaque année, reléguant parfois les lycéens méritants à des études qu'ils n'avaient pas souhaité suivre.
Combien de lycéens obtiennent chaque année, région par région, l'accès à leur premier choix ? Combien de lycéens n'ont pas accès à une formation supérieure et sont donc laissés sur le bord de la route ? Combien de parents, souvent angoissés, doivent accompagner leur enfant, sachant qu'ils ont parfois recours à des coachs qu'ils paient ?
Ma dernière question est, à mon avis, la plus importante. Parcoursup induit, parmi les familles, une différenciation entre les initiés, qui en comprennent le fonctionnement et savent quels mots il est bon d'utiliser pour être retenu par l'algorithme, et les autres, souvent les plus modestes, qui ne bénéficient pas de ces connaissances et voient parfois leurs enfants relégués à des études qui ne leur conviennent pas. Que proposez-vous pour réintroduire de l'humain dans ce processus actuellement dominé par l'algorithme et pour rétablir de l'équité dans l'accès aux études supérieures ?