…jusqu'à l'ultime recours au 49.3, motivé par votre peur de perdre lors du vote final à l'Assemblée nationale.
La grande majorité des Français interrogés, toutes classes d'âge confondues, le disent très clairement : le pays n'est pas prêt à passer à autre chose, comme si de rien n'était.
La réalité, c'est que vous avez réussi à faire d'une crise sociale une crise politique, une crise de régime. La légitimité morale et sociale, vous ne l'avez plus. Celle-ci ne peut s'obtenir contre le peuple dans une république sociale comme la nôtre. Votre entêtement à faire passer cette réforme, j'oserais dire « quoi qu'il en coûte », contre l'avis des économistes, contre l'avis du Conseil d'orientation des retraites (COR), contre l'intersyndicale, contre les parlementaires et in fine contre les Français, a déclenché une mobilisation sociale massive, la plus forte jamais vue depuis des décennies, menant le pays à l'impasse.
Monsieur le ministre, ma question est la suivante : pensez-vous que l'on peut gouverner contre la majorité des Français ?