Le nombre d'enfants concernés par les troubles psychiques est éloquent : ils sont 1,6 million, dont 190 000 cas graves.
Quelle articulation imaginez-vous entre les CMP-IJ, les CMPP et les centres d'action médico-sociale précoce ? Vous avez aussi évoqué les maisons de l'enfance. Comment tout cela va-t-il se structurer ? On a l'impression que l'on ajoute une couche supplémentaire.
Vous avez abordé les problèmes d'accès aux soins. On mesure les difficultés de mobilité, notamment pour les familles monoparentales, ainsi que celles des équipes médicales pour établir un contact avec les parents. L'un des problèmes est que lors des négociations sur les contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens, les ARS raisonnent souvent à moyens constants alors que l'on souhaite déployer des antennes de proximité.
Vous avez évoqué les fractures territoriales. Certains territoires ne disposent pas de contrat local de santé mentale. Comment corriger cela ? Si l'on fait l'impasse sur les moyens, on n'y arrivera pas. On voit bien que l'on déshabille Pierre pour habiller Paul. Or il faut s'occuper des deux.