Ce rapport sera pour nous un outil précieux.
Votre deuxième recommandation concerne, d'une part, le renforcement de la formation initiale et continue des praticiens en psychologie et psychiatrie infanto-juvéniles et, d'autre part, l'attractivité même de ces métiers. J'évoquerai plus précisément, pour ma part, la situation des infirmiers exerçant dans les unités de soins pédopsychiatriques.
Alors que la prise en charge des jeunes patients se heurte à une baisse significative de la démographie médicale dans le domaine de la santé psychique, l'Observatoire national des violences en milieu de santé fait état de l'ampleur du phénomène au sein des unités psychiatriques : les violences qui y sont commises représentent jusqu'à 22 % des signalements.
En 1992, le diplôme d'infirmier en soins psychiatriques a été fondu dans le diplôme d'État d'infirmier en soins généraux. Depuis 2018, le dispositif de formation des infirmiers en pratique avancée (IPA) permet une spécialisation en santé mentale. Toutefois, selon le rapport, seuls 69 étudiants ont été diplômés dans cette spécialité en 2022, alors que 300 places étaient proposées. Certains praticiens déplorent le manque de spécialisation et de formation pour les soignants du champ pédopsychiatrique et psychiatrique. Quelles recommandations feriez-vous pour améliorer l'attractivité de ce domaine et les conditions d'exercice des praticiens ?