Intervention de Guillaume Gouffier Valente

Réunion du jeudi 23 mars 2023 à 9h15
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier Valente :

Vous avez insisté sur le nombre particulièrement élevé de féminicides survenus depuis le début de l'année, qui témoigne de la persistance de ce fléau dans nos sociétés et de la nécessité de rester mobilisés pour l'éradiquer. Les actions devront s'inscrire dans le long terme. Nous serons donc particulièrement attentifs aux travaux de notre collègue Émilie Chandler et de sa collègue sénatrice concernant les pôles spécialisés, qu'un véhicule législatif pourrait prochainement créer.

Au-delà du plan présenté le 8 mars, l'annonce de la constitutionnalisation du droit à l'avortement était très attendue. Nous la saluons et espérons que cette reconnaissance fera le plus rapidement possible l'objet d'un projet de loi dédié.

Avec plusieurs collègues et la présidente de la délégation, nous avons assisté, il y a quelques jours, à la 67ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW) à l'ONU, ce qui nous a permis de mesurer l'importance de notre diplomatie féministe et la nécessité de la renforcer. Nous avons également pu prendre conscience de l'ensemble des attaques actuelles envers les droits des femmes, au niveau international, mais également en Europe et en France. Celles-ci sont parfois insidieuses. Nous ne devons pas nous laisser tromper par les discours en faveur d'une politique nataliste, qui prônent en réalité le retour des femmes à la maison et qui les rendent responsables, par leur accès à l'autonomie et à l'égalité, des échecs de notre société. Ces discours, nous devons les combattre !

J'ai pu échanger avec vous récemment sur le fonctionnement de l'Agence de recouvrement et d'intermédiation des pensions alimentaires (Aripa). Une évaluation de son action doit être réalisée. Les avocats nous signalent en effet que certaines femmes ne perçoivent toujours pas de pension alimentaire parce que leur ex-conjoint est un mauvais payeur. Le dispositif ne s'accompagnant d'aucun fonds de garantie, la caisse d'allocations familiales (CAF) ne peut pas leur verser les sommes dues.

La construction d'une maison des femmes par département a été annoncée. Cette mesure était attendue, mais comment ces structures seront-elles déployées dans l'ensemble de nos territoires ?

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