Elle repose sur deux critères : l'intentionnalité et la volonté de détruire « un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme tel ». C'est ce second critère qui constitue le point d'achoppement du débat.
Assurément, en Ukraine, la répression des résistances paysannes à la collectivisation fut plus terrible encore qu'ailleurs. Staline voulait écraser toute renaissance d'un mouvement national ukrainien. Mais s'agissait-il d'exterminer le peuple ukrainien en tant que tel ? Dans les campagnes ukrainiennes, les victimes de la famine ne furent pas uniquement des Ukrainiens. Des milliers de citoyens soviétiques de nationalité russe, juive ou allemande, moururent aussi de faim. Par ailleurs, une grande partie des bourreaux, dirigeants communistes ou activistes de base, étaient, eux, ukrainiens.
La différence est flagrante avec les trois génocides reconnus comme tels par l'ONU : le génocide arménien, la Shoah et le génocide des Tutsis au Rwanda. Anne Applebaum, journaliste et historienne, elle aussi engagée en soutien à l'Ukraine, écrit dans Famine rouge, ouvrage publié en 2017 et qui fait autorité : « tel que défini dans les documents des Nations unies, génocide devait désigner l'élimination physique de tout un groupe ethnique, comme dans l'Holocauste. Holodomor ne répond pas à ce critère. »
En reconnaissant l'Holodomor comme un génocide, notre assemblée remettrait unilatéralement en cause la définition de l'ONU.
Le 26/08/2023 à 18:08, Aristide a dit :
Ils ont été tués car Ukrainiens, c'est bien un génocide. Vous essayez de protéger la réputation des rouges, vos amis ?
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