Comme vous le savez, la Nouvelle-Calédonie est un territoire très jeune : 30 % de la population a moins de 20 ans. Une grande majorité de cette jeunesse réussit et nous rend fiers ; elle réussit à l'école, dans le sport, dans la culture, dans l'art. Mais il y a une minorité de la jeunesse qui semble s'être perdue, qui ne réussit pas et qui cause beaucoup de problèmes dans notre société. Je pense aux commerçants de Nouméa et du Grand Nouméa qui, ces derniers jours encore, ont subi de nombreux cambriolages de la part de jeunes mineurs.
Madame la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et du service national universel, votre projet de service national universel (SNU) serait une réponse adaptée à cette jeunesse de Nouvelle-Calédonie en perdition. L'abolition du service militaire a été pour nous un véritable choc, car il permettait de remettre dans le droit chemin une partie d'une génération qui s'était égarée ; nous nous sommes retrouvés dans un grand vide. Voilà que vous proposez un service national universel, qui doit normalement s'étendre sur tout le territoire de la République. La Nouvelle-Calédonie, à trois reprises, a rappelé son amour à la France : nous attendons que la France le lui rende.
Madame la secrétaire d'État, si vous pouviez travailler sérieusement et de manière concrète – je sais que vous le faites – sur la mise en place du service national en Nouvelle-Calédonie, nous vous en serions éternellement reconnaissants.