Comme vous l'avez rappelé, lors de son discours prononcé à Belfort le 10 février 2022, le Président de la République a fixé à la France un objectif clair et ambitieux : devenir le premier grand pays industriel à sortir de sa dépendance aux énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone. La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, déploie en ce sens une stratégie reposant sur trois piliers indissociables : la sobriété et l'efficacité énergétiques, l'accélération de l'exploitation des énergies renouvelables, la relance de notre filière nucléaire.
C'est dans ce cadre qu'un plan de sobriété a été présenté en octobre dernier, qu'une loi relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables a été promulguée, et que l'Assemblée a récemment adopté un projet de loi destiné à préparer le financement de six EPR 2 et la mise à l'étude de huit autres.
Pour ces nouveaux réacteurs, EDF a identifié plusieurs localisations possibles sur les sites des centrales existantes de Penly, en Seine-Maritime, de Gravelines, dans le Nord, de Bugey, dans l'Ain, et du Tricastin, dans la Drôme ; le cas échéant, leur site d'implantation sera proposé par le maître d'ouvrage, comme l'a fait EDF en saisissant en avril 2022 la Commission nationale du débat public du projet de construction à Penly, en Normandie, d'une première paire d'EPR 2.
Le département de l'Ain est important pour la filière nucléaire française, tant du fait de la présence de la centrale de Bugey que de l'écosystème industriel de la plaine de l'Ain, dont elle a accompagné le développement. Le Gouvernement veillera donc à anticiper les décisions et à informer le plus tôt possible les acteurs locaux.