Sur les 8 500 forces de sécurité supplémentaires que vous mentionnez, 1 000 seront affectées au bénéfice exclusif de la préfecture de police de Paris, dont 500 la rejoindront d'ici à 2024, dans la perspective de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques.
Le recul de la délinquance à Paris est, et doit être, l'objectif prioritaire du préfet de police. À ce titre, de nouvelles mesures ont récemment été prises, telles que la priorisation des patrouilles sur les secteurs de Paris et durant les horaires les plus criminogènes, ou encore la réversibilité des unités du maintien de l'ordre qui renforcent dès que possible – comme dans les territoires d'outre-mer – les missions de sécurisation : cela permet le déploiement quotidien de 230 effectifs supplémentaires sur la voie publique.
À Paris plus qu'ailleurs, la lutte contre la délinquance commise dans les transports fait également l'objet d'une attention particulière et la présence policière y a été renforcée grâce au déploiement de 300 policiers, chaque jour, dans les réseaux. Depuis cet été, des unités de force mobile, dont un escadron de gendarmerie mobile dédié, sont également régulièrement déployées dans le métro. En outre, 200 policiers supplémentaires sont venus renforcer la sécurité dans les transports franciliens.
Dans la perspective de la Coupe du monde de rugby de 2023 et des Jeux olympiques de 2024, dont une part importante des événements sportifs se déroulera au cœur même de la capitale, un plan spécifique antidélinquance a été engagé depuis novembre 2022. Dans ce cadre, des opérations Zéro délinquance d'ampleur sont menées deux fois par jour dans la capitale, y compris dans les transports, en ciblant vingt et un secteurs identifiés comme prioritaires : futurs sites olympiques, zones touristiques, secteurs dégradés. Ces opérations spécifiques peuvent conjuguer des actions de voie publique judiciaires et administratives. Elles sont menées avec le soutien renforcé de la police municipale et des partenaires locaux, notamment des groupes de partenariat opérationnel. En outre, le déploiement de 400 caméras de vidéoprotection supplémentaires est prévu à Paris d'ici à 2024, caméras qui resteront, bien évidemment, après les Jeux.
Enfin, si les statistiques que vous évoquez traduisent en effet une hausse insupportable de la délinquance dans la capitale au cours de l'année 2022, elles témoignent néanmoins d'une tendance encourageante à la baisse depuis le second semestre – il s'agit d'un premier signe –, tendance qui n'a pas été démentie au cours des trois premiers mois de l'année 2023. Les moyens supplémentaires engagés produiront donc peu à peu leurs effets, même si cela nécessitera clairement un peu de temps.