L'Union européenne a des défauts, mais elle a aussi des qualités. Ne faisons pas ce soir son procès puisqu'elle a permis des avancées dans de nombreux domaines. Je rappelle, par ailleurs, que le licenciement de 800 marins en trois minutes chez P&O n'a pas été causé par l'Union européenne, mais par le Brexit : une fois le Royaume-Uni sorti de l'espace européen, la compagnie a pu s'affranchir de certains cadres légaux. Si le pays était resté dans l'Union européenne, un tel événement n'aurait pas pu avoir lieu. L'Union européenne n'est pas parfaite et doit toujours être améliorée – ce à quoi je m'efforce en tant que fervent européen –, mais elle est protectrice et permet des avancées.
Où et quand, demandez-vous ? Aujourd'hui, avec ce texte, et à La Rochelle, quand le Président de la République a fait de ce sujet une priorité du transport maritime. Nous allons continuer d'agir avec Clément Beaune, mais le signal envoyé ce soir par le Parlement français – la France avance en même temps que le Royaume-Uni – va nous donner de la force, de la puissance et du dynamisme pour faire bouger les choses au niveau européen. J'ai rencontré mon homologue portugais il y a deux mois et mon homologue espagnol il y a trois mois. J'ai bon espoir que nous réussirons à harmoniser par le haut les conditions sociales applicables au transport maritime.