En 2021, selon les chiffres du ministère de l'intérieur, un différentiel de 8,1 points subsiste entre le taux de réussite à l'examen pratique du permis de conduire des femmes et celui des hommes. Cet écart, s'il semble se réduire chaque année, demeure important.
Or les données dont nous disposons sont trop imprécises. Qu'en est-il, par exemple, du respect de la parité dans les effectifs d'examinatrices et d'examinateurs ? Qu'en est-il de l'effet qu'a sur la réussite le fait d'être jugé par un examinateur ou une examinatrice selon qu'on est un homme ou une femme ? Un rapport annuel permettrait de dresser un état des lieux en la matière et de lutter contre les préjugés sexistes.
Le permis de conduire reste en effet un outil indispensable pour assurer l'égalité entre les femmes et les hommes, car il permet d'accéder à la mobilité, donc à la liberté, puis au travail ; il est essentiel à l'émancipation des femmes, notamment.
Un état des lieux annuel de la situation offrirait une grille de lecture pertinente pour lutter efficacement contre l'écart de réussite entre les femmes et les hommes à cet examen. Ce rapport devra explorer les moyens de lutter contre les inégalités de salaires entre examinatrices et examinateurs et établir le taux d'emploi féminin du secteur afin de combattre les préjugés de genre.