Je remercie Liliana Tanguy d'avoir soulevé cette importante question. Vous défendez le quartier du Guilvinec, mais plus encore l'ensemble de la pêche française. Le détroit du Pas-de-Calais, déjà divisé en deux, une partie britannique et une partie française, est une zone étroite d'une trentaine de kilomètres. Dans cet espace s'ajoutent au rail montant, le rail descendant, les aires marines protégées, les parcs éoliens offshore. La Grande-Bretagne vient de lancer une consultation sur les mesures de gestion dans treize aires maritimes protégées en Manche et en mer du Nord, et, maintenant la Commission européenne vient de proposer d'interdire les arts traînants dans les zones Natura 2000. Entre limitation des lieux de pêche et interdiction de pêcher, que reste-t-il pour nos marins pêcheurs ? Il est donc primordial pour nous de voter ce projet d'avis politique proposé par Liliana Tanguy. Il faut, en effet, apporter une réponse rapide et adaptée à la proposition de la Commission.
Toutefois, il serait également important d'analyser, sous la forme d'un rapport de notre commission, les différentes techniques de pêche pratiquées en mer du Nord. Si la pêche électrique est interdite dans nos eaux, elle est toujours pratiquée par nos voisins. Concernant la senne danoise ou démersale, la Commission européenne n'a pas encore évalué ses conséquences sur la pêche. Concernant le chalut de fond, un nouveau type de chalut est à l'étude, qui, dès qu'il touche un rocher, se lève et ne racle pas le fond et serait donc sans incidence sur les fonds marins. Les dragues, pour la pêche à la coquille Saint-Jacques, font également partie des techniques de pêches dans le collimateur de la Commission européenne. Il serait donc intéressant d'apporter notre contribution pour une pêche durable qui protège les ressources et assure du travail à nos marins pêcheurs.