Le prochain conseil « Agriculture et pêche » se tiendra dans un contexte inflationniste et de crise énergétique. Parallèlement, des directives européennes nous empêchent de privilégier notre production locale et, surtout, de protéger nos pêcheurs. Nous devons défendre l'avenir de la pêche artisanale, qui est malheureusement une compétence quasi-exclusive de la Commission européenne.
En dépit de ce contexte, le Gouvernement continue de mettre en place des parcs éoliens en mer. Dans la baie de Saint-Brieuc, soixante-deux éoliennes doivent être installées d'ici à la fin 2023 et douze mises en service avant l'été. Nombreux sont les acteurs de la pêche inquiets de ce projet qui va modifier leur environnement et leur paysage, et affecter l'exercice de leur métier. L'énergie produite par les éoliennes est une énergie intermittente, dépendante du vent. Nous devons réagir face à ce projet qui mettra en difficulté nos pêcheurs. La France se fixant comme objectif la relance du nucléaire, avec la construction de six EPR (réacteurs pressurisés européens) d'ici à 2035, de tels projets sont une absurdité. Des mesures seront-elles prises, à l'échelon européen ou national, pour défendre les pêcheurs bretons qui subiront d'ici quelques mois les effets de l'implantation de ce parc ?