Comme vous l'avez dit, monsieur le président, si je suis venu, ce n'est pas par obligation : j'avais toute liberté de ne pas répondre à votre invitation en prétextant la séparation des pouvoirs. Ce n'est pas non plus simplement pour rendre compte de mon action – le Premier ministre et les ministres que j'avais nommés et que vous avez auditionnés pouvaient le faire à ma place. C'est parce que j'ai considéré que votre commission d'enquête, même si elle portait sur le passé, pouvait aussi contribuer à projeter notre pays vers ce qui constituera son avenir énergétique, notamment s'agissant de la production d'électricité. Au-delà de ce que vous aurez à dire sur les responsables qui se sont succédé et sur leurs choix, votre travail peut construire l'amorce d'un consensus et d'une planification en la matière.
Avant de me présenter devant vous, j'ai lu les comptes rendus des autres auditions. Je vous félicite pour le temps que vous y avez consacré et pour la qualité des échanges. Tous vos invités ont fait l'effort de présenter non pas simplement leurs choix, mais aussi leur vision de ce qu'est l'énergie dans notre pays. En cela, le Parlement montre ce qu'il a de meilleur : non seulement il contrôle et évalue, mais il fait des propositions. Nous évoquions les personnes, auprès du Président de la République, susceptibles de lui donner des éléments précis sur les implications de certains choix : je ne sais pas qui seront les décideurs dans les années à venir, mais je leur conseillerais de lire les travaux de votre commission.