Les conditions d'accès aux enceintes sportives, où des débordements peuvent se produire, sont une préoccupation récurrente, particulièrement dans certains sports. Nous devons entendre les inquiétudes des associations de supporters, qui craignent une mainmise sécuritaire sur le sport. Si nous devons donner raison aux supporters qui jouent le jeu et qui respectent les règles, notamment celles de la sécurité, nous devons aussi poser un cadre juridique précis.
Les enceintes sportives accueilleront un nombre considérable de supporters lors des Jeux de Paris. Aussi l'article 11 prévoit-il le recours à des scanners corporels à l'entrée des enceintes de plus de 300 spectateurs. Ce dispositif aura le double avantage de sécuriser et de faciliter l'accès aux enceintes. En définissant des règles cadrées et connues du public, qui ne seront donc pas jugées abusives, nous pourrons œuvrer collectivement au bon déroulement des épreuves. Nous devrons redoubler de pédagogie quant aux conditions d'utilisation des scanners : il conviendra en particulier d'expliquer que les images ne permettent pas de contrôler l'identité, que le visage est flouté et que les images ne sont ni stockées, ni enregistrées. Sans cela, nous n'obtiendrons pas l'adhésion des associations de supporters.
Nous devrions unanimement voter l'article 11, qui vise avant tout à assurer la sécurité de nos concitoyens et des spectateurs qui feront le déplacement. Il est nécessaire pour la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques.