Nous l'avons dit : l'article 7 déploie la vidéosurveillance par algorithme dans trois types de manifestations. Il ne manque plus que les manifestations revendicatives politiques et nous aurons un dispositif répressif capable de surveiller l'ensemble des manifestations de manière indistincte. Au vu du danger que représente l'emploi de ces algorithmes pour les libertés publiques et pour les droits fondamentaux de nos concitoyens – dont le droit à manifester, déjà mis à mal par les pratiques répressives de maintien de l'ordre qui ne sont pas remises en cause –, il convient de préciser expressément dans l'article qu'il ne peut en aucun cas être utilisé pour des manifestations sportives, culturelles ou festives à caractère politique, telles que la Marche des fiertés qui revêt un caractère à la fois politique et festif. Une telle utilisation constituerait une dérive sans précédent et il convient de l'éviter absolument en inscrivant cette interdiction en toutes lettres dans la loi.