L'alinéa 5 de l'article 7 dispose que l'algorithme qui sera utilisé dans le cadre de cette fausse expérimentation n'utilisera aucun système d'identification biométrique et ne traitera aucune donnée biométrique. Nous nous trouvons face à une parole performative, car, malgré cette formulation rassurante et les affirmations rabâchées de manière presque mécanique par le Gouvernement et par la majorité, qui ne cessent de relire ce paragraphe comme si cela suffisait à rendre vraies ses dispositions, tout indique que cet algorithme traitera bien des données biométriques.
En effet, il suffit de se rendre sur le site de la Cnil pour y lire que « la biométrie regroupe l'ensemble des techniques informatiques permettant de reconnaître automatiquement un individu à partir de ses caractéristiques physiques, biologiques, voire comportementales ». Or l'article 7 prévoit bien la détection de comportements anormaux, impliquant nécessairement que l'algorithme aura au moins recours à des données comportementales, donc à des données biométriques.
Monsieur le ministre, vous n'avez pas mentionné l'avis de la Défenseure des droits, vous contentant d'évoquer celui de la Cnil, auquel on se réfère beaucoup.