Hier, nous avons célébré avec quatre-vingt-sept autres pays la Journée internationale de la francophonie, occasion pour les francophones du monde entier de se rappeler qu'ils constituent une communauté vivante et d'avenir, et aussi de se féliciter de la décision de la France d'organiser sur son territoire le prochain sommet de la francophonie. Pour le monde entier, c'est un signal fort que celui de voir notre pays s'engager clairement dans le réenchantement de l'espace francophone.
Madame la secrétaire d'État chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, il y a urgence, car la francophonie est plus que jamais en danger. Elle est menacée dans ses fondements mêmes par un capitalisme débridé et par la montée des néo-impérialismes, qu'ils soient russes ou chinois. Renforcer la francophonie, c'est défendre jusque sur notre propre sol l'État de droit, les libertés publiques et la vision multilatérale du monde, valeurs pour lesquelles nous nous battons tous les jours.
Elle est aussi menacée dans les pratiques quotidiennes : je rappelle que 36 % des textes étaient rédigés en français à la Commission européenne en 1998 et qu'il n'y en a plus que 2 % aujourd'hui !