Madame la ministre – et je le dis également à M. le ministre de l'intérieur, même s'il est absent –, le chapitre III implique un basculement majeur de nos politiques de sécurité. Il doit absolument être discuté dans un autre cadre que dans celui d'une loi portant sur les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Il y a beaucoup à dire sur ce chapitre, l'article 12 notamment, et nous ne nous en priverons pas. Mais la palme revient à l'article 7, qui prône le développement de la vidéosurveillance algorithmique, ce qui ne manque pas d'interroger, ma collègue Élisa Martin l'a rappelé, sur l'obsession gouvernementale pour ce chiffre.
Le chapitre III dans son ensemble – l'article 7 en particulier –, ferait basculer notre pays « dans un État de surveillance ». Ce n'est pas moi qui le dis, mais l'association La Quadrature du Net. Il vise non à « garantir la sécurité », mais à « restreindre les libertés ». Ce n'est pas moi qui le dis, mais le Conseil national des barreaux. Il « peut porter atteinte au droit à la vie privée, au principe de non-discrimination, ainsi qu'aux droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique ».