Ces derniers mois, certains ajustements à notre socle législatif ont été identifiés comme incontournables pour nous permettre d'aller au bout de nos engagements et de répondre aux exigences opérationnelles liées à la préparation des Jeux. C'est pourquoi nous vous soumettons ce texte, adopté à une large majorité par le Sénat le 31 janvier et dont je souhaite que nous parvenions à débattre dans un esprit de dialogue.
Permettez-moi d'exposer les principaux objectifs du projet de loi.
En premier lieu, il s'agit d'adapter et de renforcer l'offre de soins. D'abord, nous créerons une polyclinique gérée par l'AP-HP au cœur du village olympique et paralympique pour, le temps des Jeux, soigner les athlètes de façon aussi autonome que possible. La charge financière en sera supportée par le comité d'organisation, sous le contrôle de l'agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, notre volonté étant de ne pas créer de poids supplémentaire pour les hôpitaux. Ensuite, nous autoriserons les professionnels de santé venus de l'étranger ou liés aux fédérations internationales à exercer temporairement en France pendant les Jeux. Enfin, davantage d'organismes seront habilités à former aux premiers secours, au-delà du champ de la seule sécurité civile.
Deuxième objectif : dans la lignée de mes prédécesseurs Marie-George Buffet, Jean-François Lamour puis Valérie Fourneyron, je souhaite que la France demeure à l'avant-garde de la lutte contre le dopage. Nous devons respecter nos obligations internationales, qui découlent du Code mondial antidopage et de la convention de l'Unesco, que nous avons ratifiés. Pour ce faire, il convient de prévoir les dispositions antidopage nécessaires en Polynésie française, où se dérouleront les épreuves de surf ; mais aussi d'autoriser, comme aux Jeux de Pékin et de Tokyo, la réalisation d'analyses génétiques, afin de déceler des fraudes qui ne pourraient l'être autrement et d'éviter ainsi qu'une technique de dopage innovante ne crée une brèche de nature à ruiner la crédibilité de l'édifice tout entier. Dans le cadre de ce nécessaire effort de modernisation, nous avons veillé, à travers une série de garanties encore renforcées par les améliorations rédactionnelles des rapporteurs, à concilier l'impératif d'intégrité sportive et celui, tout aussi capital, de respect des droits des athlètes. Ainsi, l'éventuel recours aux analyses génétiques en dernier ressort ne permettra évidemment ni de sélectionner, ni de profiler, ni de révéler l'identité des sportifs concernés, qui seront par ailleurs dûment informés des procédures prévues.
Troisième objectif : le ministre de l'intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, et moi-même mesurons à quel point la réussite des Jeux est conditionnée à leur parfaite sécurisation,…