Je vous remercie de m'avoir élu. Même si je suis membre de l'opposition, je serai le président de toute la commission. Cette appartenance à l'opposition imprimera certes sa marque à ma présidence – conformément à l'esprit de la décision qui a voulu que le poste soit occupé par un membre d'un groupe d'opposition – mais dans le respect de la démocratie, de nos institutions et du champ d'action du président de la commission.
Je suis très fier d'occuper désormais cette place. Membre de la commission des finances au cours des cinq dernières années, j'ai pu observer que, à l'inverse de beaucoup d'autres commissions, la nôtre se caractérisait par des débats de fond parfois vifs, mais dont la forme restait toujours policée et respectueuse : ce n'est pas une commission du buzz ! Je souhaite faire perdurer cette ambiance et le type de présidence qui la permet. J'espère que nous allons faire du bon travail et je souhaite me montrer à la hauteur de la tâche.
Je tiens à saluer Éric Woerth, qui présida la commission pendant ces cinq ans : quels qu'aient été nos désaccords, et même si, à la fin de la législature, j'ai désapprouvé le fait qu'il se maintienne à la présidence alors qu'il avait rejoint la majorité, il a fait vivre la commission en y favorisant le débat. Je ferai en sorte de tenir ce rang et de garder cet état d'esprit.
Je remercie ceux qui ont voté pour moi, et à ceux qui ne m'ont pas choisi, je répète que je serai leur président à eux aussi.
Je remercie également la majorité de ne pas avoir pris part au vote. C'était une source d'inquiétude, mais, ces derniers jours, nous avions reçu des messages rassurants à ce sujet. C'est une façon de respecter la démocratie et la philosophie selon laquelle ce n'est pas la majorité qui choisit son opposition, ni, par conséquent, qui attribue la présidence de la commission des finances, laquelle revient arithmétiquement à la plus forte opposition au sein de l'Assemblée.
Je salue les trois candidats qui ont été en lice avec moi : Charles de Courson, dont j'ai apprécié le professionnalisme et le travail pendant cinq ans – je suis sûr que cela va continuer ; Véronique Louwagie – j'ai été sensible à son attitude, à sa manière d'assurer la qualité des débats et à son humanisme ; enfin M. Tanguy, du Rassemblement national. (Applaudissements.) J'en profite pour remercier également les administrateurs, dont nos collègues nouvellement élus vont apprendre à apprécier les grandes qualités.