Implanter une centrale nucléaire au sein d'une commune, c'est se lancer dans un projet pour deux cents ans ! Il y a deux cents ans, l'année 1822 était marquée par l'apparition du premier moteur électrique rotatif : l'électricité était découverte ! En reliant le mercure et la potence à une pile, le courant passe, la roue se met à tourner rapidement grâce à la force électromagnétique exercée par l'aimant sur ces courants.
Où en serons-nous dans deux cents ans ? La littérature de science-fiction est très prolixe, mais la certitude est moins facile. La décision n'est donc pas anodine. Certains irréductibles veulent lancer des projets qui nous viennent des années 1970, à l'heure du changement climatique et de l'effondrement des démocraties libérales. Là encore, ce n'est pas anodin.
Cet amendement tend, par conséquent, à renforcer le pouvoir décisionnaire du maire et des élus locaux, qui doivent pouvoir s'exprimer sur un projet qui engagera l'ensemble de leur territoire alors même qu'il est complètement dépassé. Il permet au maire de s'opposer au dépôt de la demande d'autorisation. Le même pouvoir est accordé à toutes les communes qui entreraient dans le champ de visibilité d'un parc nucléaire.